Moins d’une dizaine de films en plus de quarante ans de carrière, un hiatus de vingt ans entre Days of Heaven (1978) et The Thin Red Line (1998), trois interviews accordées, des films teintés de philosophie transcendantaliste et heideggérienne, une absence totale de la scène médiatique, autant d’éléments qui concourent à faire de Terrence Malick un cinéaste aussi rare que mystérieux. Celui qu’on a souvent comparé à Stanley Kubrick n’a d’ailleurs laissé échapper que très peu d’informations le concernant. Pourtant, nombre de fragments biographiques, quelquefois contradictoires, ont été rapportés par ses plus proches collaborateurs et permettent d’esquisser les grandes lignes d’existence du réalisateur de The Tree of Life. Tentative de synthèse biographique.
Auteur : Gweissk
[BIOGRAPHIE] Terrence Malick (1ère partie : 1943-1978)
Moins d’une dizaine de films en plus de quarante ans de carrière, un hiatus de vingt ans entre Days of Heaven (1978) et The Thin Red Line (1998), trois interviews accordées, des films teintés de philosophie transcendantaliste et heideggérienne, une absence totale de la scène médiatique, autant d’éléments qui concourent à faire de Terrence Malick un cinéaste aussi rare que mystérieux. Celui qu’on a souvent comparé à Stanley Kubrick n’a d’ailleurs laissé échapper que très peu d’informations le concernant. Pourtant, nombre de fragments biographiques, quelquefois contradictoires, ont été rapportés par ses plus proches collaborateurs et permettent d’esquisser les grandes lignes d’existence du réalisateur de The Tree of Life. Tentative de synthèse biographique.
[GLOSE] Dire, décrire et penser le « naître » : une gageure philosophique et littéraire ?
Evénement existentiel majeur pour certains, hasard ou accident pour les autres, la naissance n’a fait l’objet que de trop rares conceptualisations et idéations philosophiques. Quand, pour sa part, la littérature s’en saisit, c’est pour nous en donner des descriptions et représentations sales, viles et scandaleuses. Aperçu non-exhaustif de quelques-unes de ces « naissances » philosophiques et littéraires.
[CRITIQUE] « Et Nietzsche a pleuré » d’Irvin D. Yalom
Et si le docteur et physiologiste Josef Breuer avait été le médecin du philosophe Friedrich W. Nietzsche à Vienne en 1882, que se seraient-ils dit ? Et quel type de relation auraient-ils pu entretenir ? Thérapeutique ? Philosophique ? Amicale ? Tel est le questionnement singulier sur lequel repose l’intrigue de ce roman « psychanalytico-philosophique » publié en 1992 par l’écrivain et professeur de psychiatrie Irvin David Yalom. Dans cette « fiction paradoxale » nourrie de nombreux éléments biographiques et bibliographiques authentiques, on assiste, non sans une certaine attraction-répulsion, aux développements parallèles et partagés de la philosophie nietzschéenne et de la psychanalyse. Pour le meilleur et pour le pire.
[ANALYSE] « Black Swan » de Darren Aronofsky
Sorti dans les salles en février 2011, Black Swan, cinquième long-métrage de Darren Aronofsky, met en scène les vicissitudes existentielles de Nina, une jeune et talentueuse danseuse du New York City Ballet qui, à force de persévérance, parvient à décrocher le premier rôle dans une nouvelle mise en scène du Lac des Cygnes de Tchaïkovski. Une double interprétation qui va la contraindre à danser le cygne blanc ET le cygne noir, deux personnages aux caractères artistiques opposés et conflictuels. Si le cygne blanc exige des aptitudes techniques parfaitement maîtrisées par Nina, le cygne noir, lui, requiert un ensemble de qualités qui échappent à la ballerine. Et pour cause, l’incarnation du cygne noir ne peut être réalisée en dehors d’une sculpture de soi dans laquelle c’est la vie, elle-même, qui demande à être domptée artistiquement. Développant le thème romantique du double et de la dualité, le film dramatise cette (con-)quête ambivalente, bienfaitrice et destructrice, du « cygne noir ».
[VISITE] « Scorsese, l’exposition »
Visible à la Cinémathèque française depuis mi-octobre, « Scorsese, l’exposition » revient sur l’œuvre d’un des génies du Nouvel Hollywood. A travers une série d’extraits de films, bribes de scénarii, clichés de tournages, costumes, affiches et autres objets cultes empruntés aux collections privées de Martin Scorsese lui-même, de Robert de Niro et de Paul Scharder, les cinéphiles scorsesiens sont invités à (re-)découvrir le travail du réalisateur de Taxi driver et de La dernière tentation du Christ.
[CRITIQUE] « Knight of cups » de Terrence Malick
Présenté en compétition officielle lors de la dernière Berlinale, Knight of Cups, septième long-métrage de Terrence Malick, met en scène Rick (Christian Bale), un scénariste hollywoodien en proie à des turpitudes amoureuses, professionnelles et existentielles. Poème cinématographique, envolée métaphysique, l’opus dissémine derrière l’apparent déjà-vu de son formalisme et de son éloge de la lumière une critique acerbe de l’univers hollywoodien.
[CRITIQUE] « Ni le ciel ni la terre » de Clément Cogitore
Présenté cette année à la Semaine de la Critique, Ni le ciel ni la terre, premier long-métrage de Clément Cogitore, narre le quotidien d’un groupe de soldats français perdu dans les confins arides de la vallée de Wakhan qui, à la veille du retrait des troupes militaires d’Afghanistan, voit plusieurs de ses membres mystérieusement disparaître pendant leur sommeil. Ce qui n’était au départ qu’un banal film de guerre bascule soudainement dans un fantastique occultiste où invisibilité rime avec mysticisme et ésotérisme.