Méthodologie de la dissertation

« Tout l’art de la dissertation consiste à transformer adroitement une question (celle d’un sujet) en un problème – ou encore une problématique – porteuse par elle-même d’une réflexion personnelle, cohérente et concluante »

Entrée « Problème », in La Philosophie de A à Z, Hatier, 1997, p. 291.

Les exercices de dissertation (du latin disserere qui signifie « enchaîner à la file des raisonnements », « exposer avec enchaînements ») – autrement dit les exercices d’examen critique d’un problème, dans un écrit composé de moments ordonnés les uns par rapport aux autres de manière méthodique et rationnelle – que les étudiants en cinéma auront à réaliser durant leur parcours et formation universitaires ne sont pas différents, dans leur forme, de ceux rencontrés en philosophie ou en lettres. Si la dissertation est un genre littéraire à part entière – « un genre littéraire sans gloire » (Dominique Descotes) – elle n’en possède pas moins des exigences méthodologiques et des règles organisationnelles/rédactionnelles strictes qu’un certain académisme universitaire exige de savoir maîtriser et mettre en oeuvre adéquatement. En voici proposés ici, sous la forme d’une brève synthèse méthodologique, les aspects les plus essentiels.

  1. Le sujet et son problème
  2. La recherche des idées
  3. La formulation de la problématique
  4. Le plan
  5. La rédaction 
    1. L’introduction
    2. Le développement
    3. La conclusion

A noter que cette synthèse est en grande partie due à l’excellente méthode de dissertation littéraire réalisée par Dominique Descotes. Pour mulitplier les approches méthodologiques, on pourra également consulter le mémo anonyme disponible sur le site du Lycée Champollion de Grenoble.

1/ Le sujet et son problème

« […] La vérité est qu’il s’agit, en philosophie et même ailleurs, de trouver le problème et par conséquent de le poser, plus encore que de le résoudre. Car un problème spéculatif est résolu dès qu’il est bien posé. J’entends par là que la solution existe alors aussitôt, bien qu’elle puisse rester cachée et, pour ainsi dire, couverte : il ne reste plus qu’à la couvrir. Mais poser le problème n’est pas simplement découvrir, c’est inventer. La découverte porte sur ce qui existe déjà, actuellement ou virtuellement ; elle était donc sûr de venir tôt ou tard. L’invention donne l’être à ce qui n’était pas, elle aurait pu ne venir jamais. Déjà en mathématiques, à plus forte raison en métaphysique, l’effort d’invention consiste le plus souvent à susciter le problème, à créer les termes en lesquels il se posera. Position et solution du problème sont bien près ici de s’équivaloir : les vrais grands problèmes ne sont posés que lorsqu’ils sont résolus. »

Bergson, « De la position des problèmes » in La Pensée et le Mouvant, Paris, PUF, 1934, pp. 51-52.

« […] un problème a toujours la solution qu’il mérite suivant la manière dont il est posé. »

Deleuze, « A quoi reconnaît-on le structuralisme ? » in François Châtelet (dir.), Histoire de la philosophie. Tome VIII : le XXèmesiècle, Paris, Hachette, 1973.

Tout sujet de dissertation renvoie à un problème. Et c’est ce problème que ladite dissertation doit résoudre. Si le problème n’est pas explicitement formulé dans le sujet, c’est à l’étudiant de le dégager et de l’exposer clairement. En un certain sens, dégager et exposer un problème revient, comme le dit Bergson ci-dessus, à l’inventer, c’est-à-dire à en déterminer les coordonnées problématiques, à en définir le périmètre, à en esquisser les lignes et contours, autrement dit à « créer les termes en lesquels il se posera ». Or, savoir cerner le sujet et discerner le problème qu’il contient est de loin ce qu’il y a de plus difficile dans un travail dissertatif. Pour être sûr de repérer au mieux ce problème, il convient dans un premier temps de lire attentivement le sujet proposé.

Règle n°1 : lire attentivement le sujet

« La lecture du sujet requiert une méthode. Son but est de déterminer aussi exactement que possible le sens, la portée et les limites du problème proposé. Le sujet doit être décortiqué de très près, avant toute recherche d’idées pour le développement, en examinant tous les termes qui peuvent servir à déterminer le sens de la question posée, et les indications qui vous sont fournies pour la résoudre correctement. Souvent, les étudiants lisent le sujet trop vite, en diagonale ou en ne cherchant dans l’énoncé que les termes qui rappellent ce qui a été dit en cours; ou bien encore ils se jettent sur le premier bout de phrase venu pour disserter approximativement autour et alentour. Dans tous ces cas, on aboutit le plus souvent au hors sujet et à un misérable 2/20. »

Dominique Descotes

Règle n°2 : recherchez les termes et expressions significatifs

« Cela permet par exemple d’en fixer les limites. Examinez si l’on vous demande de commenter ou de discuter une appréciation, ou de dire ce que vous pensez : commenter, c’est expliquer et développer ; discuter, c’est chercher les arguments pour et contre ; dire ce que vous pensez, c’est solliciter votre jugement propre, si vous en avez un. Prenez les mots dans leur sens exact. »

Dominique Descotes

2. La recherche des idées

La connaissance, contrairement à la théorie platonicienne de la réminiscence, ne consiste pas à reconnaître ou à se ressouvenir de ces savoirs qui, tout étant innés, ont été oubliés. Les idées, elles, n’apparaissent pas par miracle à un esprit, aussi éclairé soit-il, qui voudrait les (re-)cueillir. Autrement dit, rien ne sert de disserter si un profond travail d’assimilations des connaissances n’a pas été préalablement effectué dans des conditions  de réalisation optimales (réviser ses leçons ou se proposer d’en savoir plus sur la post-modernité cinématographique la veille d’un examen est plus que déconseillé). Car la recherche des idées demande la convocation et la mobilisation expresses d’un grand nombre de connaissances sur le sujet proposé. Et aucune incertitude ne doit venir entraver ce travail de remémorisation.

Sur son brouillon, dans un style quasi-télégraphique, on prendra soin de noter les idées, citations, films, auteurs, etc. pertinents qui viennent immédiatement à l’esprit et qui pourront servir d’arguments. On prendra également soin de relever les idées, citations, etc. qui tendraient à servir les arguments opposés. Il est conseillé de collecter l’ensemble de ces éléments de la façon la plus organisée qui soit de telle sorte qu’une esquisse de plan, dialectique ou thématique, s’en dégage (quitte à revenir sur ce plan par la suite). Paradoxalement, un brouillon ne doit pas être « brouillon ». S’il se compose d’un fatras d’informations jetées en vrac les unes après les autres sur le papier, il y a toutes les chances pour qu’il finisse pas ressembler à un parchemin indéchiffrable.

3. La formulation du problème

« Un problème sans solution est un problème mal posé. »

Albert Einstein

La caractérisation du problème auquel le sujet renvoie est l’un des grands ratés de la dissertation. Si ce n’est LE raté. Il y a donc un problème du problème. Pour rappel, un problème, dans son acception ordinaire, c’est « une question d’ordre général qui appellent la discussion et la réflexion et qui constitue une préoccupation » (« Problème », in La Philosophie de A à Z, Hatier, 1997, p. 291). Mathématiquement, un problème constitue « une difficulté à résoudre, en déterminant une solution (inconnue) à partir d’un ensemble d’éléments (connus) » (ibid., p. 291). Problématiser, ce sera donc, à partir d’un sujet donné qui peut prendre la forme d’une citation, d’une affirmation (ex : la nature dans le cinéma de T. Malick), d’une phrase interrogative (ex : T. Malick est-il un cinéaste heideggérien ?), etc., déterminer l’axe directeur de la dissertation. A noter que ce problème prend concrètement la forme d’une ou plusieurs questions reliées entre elles de façon logique et cohérente.

« Avant de vous lancer dans la construction de votre plan, posez-vous toujours la question: qu’est-ce que je veux prouver ? Vous devez pouvoir y répondre par une proposition qui ne soit pas une pure et simple tautologie. Le problème doit être assez consistant pour demander une résolution et une discussion effectives sur six ou huit pages. Évitez donc les questions insignifiantes […]. Inutile aussi de poser des questions dont la solution est connue d’avance […]. Vous devez poser un seul problème, et qui comporte une cohérence. Si vous avez plusieurs questions à proposer, pensez toujours :

  1. à les relier les unes aux autres par un lien logique clairement visible : éviter à tout prix de présenter une succession de questions hétérogènes dénuées de cohérence,
  2. à bien marquer la question majeure, celle qui commande les autres, et dont ces autres ne sont que des aspects partiels.

 […]

Pour dégager ses différents aspects, le problème peut être expliqué (au sens primitif du terme, c’est-à-dire développé) sous la forme de deux ou trois questions, explicitement formulées, et telles qu’elles ne soient pas de pures redites du texte. Ces questions doivent toujours être logiquement liées entre elles, et non pas constituer une suite de points hétérogènes alignés sans souci de liaison. Autrement dit, chaque question doit être rendue logiquement nécessaire par la précédente, et rendre logiquement nécessaire la suivante. A cette condition, et à cette condition seulement, elles pourront tenir lieu d’idées directrices des parties successives de la dissertation. »

Dominique Descotes

D’une certaine façon, cet axe directeur problématique précisé sous la forme d’une ou plusieurs questions doit permettre de donner un aperçu du plan.

4. Le plan

Le plan constitue l’ossature argumentative et rédactionnelle de la dissertation. Il ne faut toutefois pas le concevoir de façon statique mais, au contraire, en avoir une conception dynamique: loin d’être une simple juxtaposition de paragraphes, le plan est un mouvement qui oriente l’ensemble de l’argumentation, de la problématique initiale à la conclusion. Il doit proposer une progression du raisonnement et suivre une démarche logique et organisée. Lorsqu’on classe les arguments à l’intérieur du plan, il faut suivre un principe d’approfondissement progressif de la réflexion: on place d’abord les arguments qui tombent sous le sens, qui se présentent tout de suite à l’esprit, et on garde ses arguments les plus forts, les plus convaincants ou originaux, pour la fin. On va de ce qui est évident vers ce qui l’est moins; de ce qui est simple à ce qui est complexe. Les parties du plan doivent être équilibrées et comporter un nombre à peu près égal de paragraphes.

5. La rédaction

a. L’introduction

« La dernière chose qu’on trouve en faisant un ouvrage est de savoir celle qu’il faut mettre la première »

Pascal, Pensées, Laf. 976

Il faut faire sienne la mise en garde de Pascal : rédigez une introduction sans avoir pris le temps de penser et de problématiser le sujet, sans avoir pris le temps d’établir un plan est de loin la chose à éviter. Car, de la qualité de l’introduction dépend la bonne ou mauvaise impression initiale (voire générale) de votre lecteur/correcteur. C’est également dans cette partie liminaire de votre dissertation que vous allez expliciter le problème que votre développement se proposera d’éclairer et de résoudre. C’est donc LA partie centrale, celle à laquelle vous devez apporter tous les soins (il est conseiller d’en rédiger des versions abrégées, mais non télégraphiées, au brouillon), celle qui suscite chez votre lecteur/correcteur les plus grandes attentes. Pour rappel, la rédaction d’une introduction présuppose que le lecteur/correcteur ignore tout du sujet posé. Il faut donc lui communiquer l’ensemble des éléments essentiels à la problématisation et au développement de ce même sujet (définir, par exemple, les termes problématiques) sans toutefois lui révéler les conclusions auxquelles vous allez aboutir. Dans la forme, une introduction comporte trois, voire quatre, grands moments:

  • Une introduction

Il est nécessaire d’introduire son introduction. Objectif, amener et/ou poser le sujet à travers des idées générales (sans être toutefois trop générales), des rappels historiques, biographiques, bibliographiques, etc.

  • L’exposé du problème

Comme dit plus haut, le problème se formule sous la forme d’une ou plusieurs questions reliées entre elles de façon cohérente (ces questions ne doivent en aucun cas apparaitre hétérogènes les unes aux autres).

  • L’annonce du plan

Il faut éviter de rendre celui-ci trop découpé, statique. C’est pourquoi les formules du type « dans un premier temps » sont à proscrire. L’annonce du plan doit donner un aperçu du mouvement dynamique, idéel et global, de la dissertation dont on se propose de repérer et indiquer les grandes étapes (le correcteur doit en savoir juste assez pour savoir où l’entraine sa lecture).

« Une bonne introduction consiste souvent à expliquer non pas seulement qu’un problème se pose, mais pour quelles raisons il se pose. Montrer pourquoi un problème demande à être résolu, est une manière de rendre votre copie intéressante, d’exciter la curiosité de votre lecteur et de le mettre par conséquent dans de bonnes dispositions. Demandez-vous pourquoi on vous pose la question. Si on vous l’a posée, c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas de soi, qu’une idée reçue cache par exemple un paradoxe quelconque. Celui-ci n’est pas toujours visible. »

Dominique Descotes

b. Le développement

Le développement – c’est une tautologie – sert à developper son propos, à présenter ses idées, c’est-à-dire à exposer et préciser ses arguments. Au même titre que tout autre élément d’un travail de dissertation, le développement ne supporte pas l’improvisation. Bien au contraire, il doit obéir à quelques règles précises et être parfaitement structuré et organisé.

Règle n°1 : forme générale du développement

Chaque partie du développement correspond à l’explicitation, à l’explication et à la résolution d’un problème particulier. La forme de ces parties ne varie donc pas et se structure en trois grands temps:

  • L’énoncé du problème particulier traité
  • L’argumentation
  • La conclusion partielle

« Un bon développement obéit à la loi de Guitton, qui veut que « le secret de tout art d’exprimer consiste à dire la même chose trois fois. On l’annonce ; on la développe ; enfin on la résume d’un trait. Puis on passe à une autre idée ». En d’autres termes : On dit qu’on va le dire ; On le dit ; On dit qu’on l’a dit. »

Dominique Descotes

Règle n°2 : contenu général du développement

Le contenu de chaque partie du développement demeure simple et peut être présenter sous la forme d’une équivalence mathématique : un paragraphe = une idée développée. A noter que les paragraphes servent littéralement à donner à voir au lecteur/correcteur la (bonne) structuration de la dissertation. Donc de la pensée. C’est pourquoi ils sont indispensables et doivent être immédiatement visibles et lisibles.

« Les pages entièrement couvertes d’un Niagara verbal sans coupure sont souvent le signe d’une pensée confuse qui dérive sans contrôle. »

Dominique Descotes

Règle n°3 : homogénéiser l’hétérogène via des transitions 

Chaque partie du développement, chaque paragraphe, donc chaque idée développée doit correspondre à un moment du mouvement général de la dissertation. Autrement dit, bien qu’autonome et n’exposant qu’une idée, chacune des parties fait partie d’un tout dans lequel elle doit s’insérer sans hiatus aucun. Et ce sont les transitions qui permettent à ces blocs hétérogènes de se fondre et de s’homogénéiser dans le tout de la dissertation en chainant les idées les unes aux autres.

Règle n°4 : rien ne va de soi

Dans une dissertation, même les idées les plus simples doivent être démontrées, précisées, éclairées. Votre lecteur/correcteur n’est en effet ni omniscient ni omnipotent. Il faut donc partir du principe que rien ne va de soi, que tout n’est simple et clair qu’en apparence et que ce qui est évident pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre.

Règle n°5 : s’exprimer clairement

« Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure.
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément. »

Nicolas Boileau, Art poétique, Chant I

L’idée vraie, c’est un pléonasme, est selon Descartes nécessairement claire et distincte. Jamais obscure et confuse. Une idée mal exprimée, c’est donc une idée mal domptée. C’est pourquoi il faut, dans la perspective de démontrer que les idées appuyées sont parfaitement maîtrisées, veiller à rendre son propos le plus clair possible. Or, personne ne naît bon écrivain ou bon rédacteur. Il faut donc le devenir. Et là, ne comptez sur aucune intervention divine miraculeuse, c’est seulement en forgeant que vous deviendrez forgeron. Autrement dit, l’écriture ne peut devenir limpide qu’à raison d’un exercice régulier voire quotidien. A noter que cette même écriture est d’autant plus fluide qu’elle s’accompagne d’une pratique assidue, voire journalière, de lecture.

Règle n°6 : aller à l’essentiel

« J’aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène,
Dans un pré plein de fleurs lentement se promène,
Qu’un torrent débordé qui, d’un cours orageux,
Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux. »

Nicolas Boileau, Art poétique, Chant I

Dans une travail de dissertation, la tentation de s’épancher en pensées peut-être grande. Très grande. Or, ne pas se limiter en idées, arguments, mots, c’est indéniablement prendre le risque de mal gérer son temps et de ne pas terminer son devoir dans les délais impartis (ne jamais perdre de vue qu’une évaluation sur table demeure soumise à un strict impératif de durée). De plus, jouer la carte de la quantité, se montrer doctus cum libro (littéralement « savant comme un livre ») ou partisan d’un « Niagara verbal », c’est jouer avec le feu et se risquer à manquer l’essentiel: la qualité. Votre prolixité verbale peut également vous conduire à arpenter les fâcheux chemins de la cuistrerie et/ou des connaissances mal assimilées, pseudo-cheminements intellectuels dans lesquels vos raisonnements logiques, votre dialectique et votre rhétorique ont toutes les chances de se métamorphoser en catastrophe sophistique.

« Vous ne pourrez jamais tout dire. Ne faite pas des copies exsangues (prétendre épuiser les secrets de La Comédie humaine [de Balzac] en quatre pages paraîtrait légitimement dérisoire), mais évitez aussi la prolixité : on vous demande un exercice qui vous permette de dominer un problème en général restreint, pas la Somme théologique de Saint Thomas d’Aquin en 32 volumes. De toute façon, on ne vous note pas au kilo de papier. Sachez pratiquer la vertu attique de la brevitas [de la brièveté], vos correcteurs vous en seront reconnaissants. C’est dès la préparation du plan qu’il vous faut déterminer ce que vous passerez sous silence pour ne pas excéder le temps imparti et votre lecteur. La juste dimension d’une dissertation est d’environ 8 pages, 10 au maximum. Quand un malheureux correcteur doit lire vingt à vingt-cinq pages hors du sujet, son indulgence fléchit vite… »

Dominique Descotes

c. La conclusion

La conclusion, souvent avortée ou oubliée par manque de temps, autrement dit ratée, dresse un bilan du devoir. Elle ne doit aucunement en constituer un résumé, même succinct, mais se propose de répondre au problème posé dans l’introduction. Si une dissertation ressemble à une enquête policière, la conclusion en est la résolution. Il peut être bon de terminer sa conclusion par une ouverture du sujet. L’ouverture est une sorte d’élargissement, de mise en perspective, de déplacement du centre de gravité du sujet. Ouvrir, c’est en définitive reconnaître qu’un sujet n’est jamais clos, qu’une conclusion-solution ne saurait être définitive, que tout discours est toujours relatif à celui qui l’énonce et ne constitue qu’un point de vue possible sur un sujet, jamais un ensemble de vérités éternelles, marmoréennes et immuables…

A vos plumes ou claviers !